Participants : Jean-Claude, Delphine, Anaëlle, Clarence, Mélanie, Laurent et Luc
J'avais proposé à Anaëlle l'exploration de cette cavité où l'on ne va presque jamais en fin d'année dernière mais ça a pris un peu de temps pour trouver une date...
Pour ma part, hormis pour 1 exercice secours en 2019, je n'étais plus allé dans cette cavité avec le club depuis 2009 !!!
9h, je récupère Anaëlle et Clarence au supermarché Casino de La Valette et c'est Anaëlle qui prend le volant jusqu'à Riboux.
Nous arrivons à 10H01 au pont de rendez-vous mais il n'y a personne. Les autres sont-ils en retard ou se sont-ils trompés de point de rdv?
Finalement, Mélanie, Laurent et Luc arrivent à pieds 5 minutes après. Ils se sont garés au parking 200m avant. Par contre Delphine est en retard.
Pendant ce temps, Anaëlle, Laurent et Luc préparent les 2 kits que je n'ai pas eu le temps de préparer à la maison.
Une fois au complet, on charge tout le matériel dans mon véhicule pour aller se garer juste à côté de l'entrée de la cavité.
11h30 : Anaëlle démarre l'équipement de l'entrée : un plan incliné suivi d'un puits de 7m.
Delphine passe devant pour prendre la suite de l'équipement. Nous franchissons un étroit méandre qui débouche dans un P30 de belles dimensions. La descente se fait d'un seul jet avec une grande 'dév' que Delphine a réussi à équiper sur la pointe des pieds đ.
En attendant, Anaëlle attaque son 1er sandwichđ€Ł.
Au pieds du P30, Delphine veut faire une pause pour boire et éventuellement manger un morceau. Pour ne pas perdre de temps, je propose à Anaëlle de poursuivre l'équipement.
Mais ça se complique un peu. Sur la tête du P13, une des oreilles du "mickey" frotte franchement sur la roche très rugueuse. Elle intercale donc un morceau de Dyneema et se raccorde à la corde avec un nœud de Tysserand. Parfaitđ. Mais au palier 2m plus bas, la suite n'est pas évidente. Il y a plusieurs possibilités et des Spits partout... Du coup, je la rejoins pour l'aider. Là aussi, la corde frotte et on est obligé d'utiliser de la Dyneema.
13h30 : nous voici à -65m au sommet du P19.
C'est Laurent qui prend la suite de l'équipement. Mais l'équipement de ce puits n'est pas simple du tout surtout pour un débutant... Ça va prendre beaucoup de temps... Du coup, tout le monde mange et Delphine commence à se refroidir. Elle sort sa couverture de survie.
14h15 : le puits est équipé mais l'accès à l'amarrage de tête de puits est assez chaud. Du coup je décide de rester positionné à cet endroit pour aider si besoin.
15h : Nous sommes au départ de l’enchainement de 3 puits : P10/P5/P12.
Pendant que Laurent poursuit l'équipement, je prépare avec l'aide d'Anaëlle, la petite surprise que j'avais prévue pour Clarence : un muffin au chocolat avec 2 bougies pour fêter ses 11 ans (bon avec 1 semaine de retard...). Même s'il n'est pas très bavard ni expressif, on voit qu'il a été émuđ. Et en plus j'ai tapé juste : il adore les muffins au chocolats !!!
Une fois la surprise passée, Anaëlle rejoint Laurent pour l'équipement des 3 puits.
16h : nous voici à -115m. Il ne reste plus que 2 P7 et le méandre final.
Il commence à se faire tard et la question de continuer se pose. 2 options : soit on arrête ici et on remonte, soit une partie du groupe continue vers le fond et je remonte avec Mélanie et Delphine.
Une partie du groupe étant motivée pour continuer, Anaëlle part équiper les 2 derniers puits. Mais rapidement elle m'appelle car elle ne trouve pas les amarrages. Je la rejoins et effectivement l'équipement est un peu "space" avec des Spits en hauteur assez difficiles d'accès. Mais un autre pb se fait sentir. Je me sens un peu essoufflé. Je rejoins le groupe pour récupérer mon kit avec l'analyseur d'O2. D'autres personnes ressentent aussi le pb...
Verdict : 18% d'O2. Ce n'est pas catastrophique mais descendre encore de 20m puis parcourir un méandre étroit jusqu'à -150m ne me semble pas vraiment raisonnable car le CO2 étant un gaz lourd, il y a des chance que le taux augmente encore...
Du coup, le choix est plus simple : on remonte tous...
Laurent et Luc s'occupent du déséquipement.
Sortie du P19 : Cette sortie est un peu technique mais beaucoup moins qu'à la descente. D'ailleurs tout le monde s'en est sorti sans aucune aide đ.
Et voici le magnifique P30.
18h : Mélanie, Clarence, Anaëlle, Delphine et moi sommes au pied du puits d'entrée. En attendant les déséquipeurs, on va faire un peu de technique. Et c'est Clarence, 11 ans, qui va montrer comment on fait un nœud de cœur et un Machard !!! Impressionnant...
Clarence est toujours partant pour apprendre de nouvelles techniques. Cette fois, je lui propose de passer à la vitesse supérieure : le décrochage. C'est la manip la plus complexe en spéléo. Ça permet de porter secours à un coéquipier qui se trouverait inanimé sur une corde afin de le redescendre au pied du puits.
Je réalise la démonstration sur Mélanie en détaillant bien toutes les étapes et en expliquant le pourquoi du comment afin de faciliter la mémorisation.
Ensuite, Clarence se lance dans le décrochage de sa sœur Anaëlle.
Cette fois, Clarence va avoir besoin d'un peu d'aide pour arriver à bout de cette manip. Il a parfaitement retenu toutes les étapes mais il a eu besoin de conseils pour les réglages du balancier et la façon de se positionner... Néanmoins, il ne s'est pas coincé et a réussi a redescendre sa sœur au sol. Bravo đ. Je suis sûr qu'en en refaisant encore 2 ou 3 fois, il y arrivera sans pb.
18h45: il est temps de sortir d'autant qu'on commence à entendre les 2 déséquipeurs dans le P30.
19h : Nous voilà de retour à la voiture pendant que Laurent et Luc finissent de déséquiper.
On se change rapidement et on sort de suite à boire et à manger pour le traditionnel moment de convivialité. Tous est prêt lorsque Laurent et Luc arrivent đ.
Pour occuper Clarence, je sors tout le matériel nécessaire pour réaliser un palan et lui propose de refaire cet atelier qu'il a appris lors de la dernière sortie il y a 3 semaines. Ça lui demande un peu de réflexion mais il y arrive du 1er coup. Il le refait plusieurs fois en montrant à sa sœur. A la fin, je lui fais une petite blague. J'attache la corde à un arbre et pendant qu'il refait le palan sur le crochet de remorque de mon véhicule, j'enlève le frein à main ainsi que la vitesse enclenchée. Et quel ne fut pas sa surprise en voyant le véhicule reculer alors qu'il est seul à manipuler le palan đ. Et oui, ce montage est fait pour démultiplier la force...
20h : il est temps de lever le camp. Retour au parking avec tout le matériel.
TPST = 7H30
Bien qu'on n'ait pas pu atteindre l'objectif fixé, c'était quand même une bien belle sortie, avec des passages techniques et un temps passé sous terre important. Certes il y a eu beaucoup d'attente mais ça a permis aux équipeurs de bien se creuser la tête car l'équipement n'était pas du tout évident. Heureusement que j'avais pris pas mal de Dyneema en supplément car les nœuds frottent assez souvent sur la paroi assez agressive.
Mélanie a pris de l'assurance et a progressé techniquement. elle progresse maintenant de façon beaucoup plus fluide đ.
Encore une fois, le CO2 nous a gêné dans l'exploration de la cavité. Ce gaz devient de plus en plus problématique pour notre activité !!!đȘ
Jean-Claude