11-18 Aout 2021 - Camp au Marguareis

Participants ACVR : Catherine et Marcel PAUL

Participants Vulcains : Josiane et Bernard LIPS

Participants ASMPG : Joe, Cathy et Romain LAMBOGLIA, Pascal, Dominique, Marc, Robert, Gabriella, Agostino et Stefania, Simone, Antoine, Alessandro

Participants SOPHITAUPES : Jean-Paul, Nadine et Raphaël

11/08 : Montera ? Montera pas ? La question se posait depuis les pluies diluviennes qui ont ravagé la vallée de la Roya. Finalement, la piste pour monter au Margua est bien la seule qui n’a pas souffert mais elle n’est accessible qu’en passant par Monesi.

Nous faisons convoi depuis Nice avec Josiane et Bernard, spéléos haut-savoyards et férus de biospéléologie qui ne sont encore jamais venus sur le massif du Marguareis.

Nous arrivons en fin d’après-midi. Le col des Seigneurs est encombré de 4x4. Nous trouvons une place sur le parking et faisons quelques navettes de bouffe et de matériel entre le parking et le téléphérique privé qui dessert le camp (quel luxe !).

Nous rejoignons une quinzaine de spéléologues français et italiens, membre de l’Association Spéléo du Marguareis et des Préalpes de Grasse (ASMPG) qui organise ce camp annuel depuis 2015. Cette année, comme les précédentes, ils explorent de nouveaux gouffres aux alentours du col.

Lorsque nous arrivons, l’équipe vient d’atteindre la côte -350 dans « Lou Presepi » qu’ils ont ouvert en 2019. Après le repas, Romain nous dévoile les photos et vidéo enregistrées durant l'exploration.

12/08 : Josiane, Bernard, Catherine et moi accompagnons Romain et Antoine dans le gouffre Joël. Mes souvenirs du gouffre sont anciens : un grand méandre, un puits de 70m, un réseau labyrinthique avec de belles concrétions d’aragonite et un squelette de chauve-souris fossilisé. Antoine part devant et Romain se propose de nous guider. Josiane restera dans les premiers mètres pour observer la faune cavernicole. Le méandre s’avère bien plus étroit que dans mes souvenirs et je bloque à la première étroiture, où il faut s’engager tête en bas avant de s’étendre à l’horizontale à mi-hauteur du méandre. Romain nous montre le passage. Bernard refuse l’obstacle mais Catherine le franchit sans barguigner. Du coup, Bernard la suit et je finis par trouver les ressources mentales pour m’y engager et les rejoindre. Nous descendons le magnifique P70, équipé tout en pendules aériens. A sa base, Romain nous prévient que la suite sera encore longue et encore plus étroite. Nous comprenons qu’il vaut mieux nous arrêter là et le laisser rejoindre Antoine. Nous remontons en prenant le temps de faire quelques photos. Finalement, le méandre passe bien à la remontée. Nous débutons la soirée par un apéro dinatoire en regardant le couché du soleil sur le Mercantour.

13/08 : Catherine et moi accompagnons Josiane et Bernard à la grotte glacée pour une séance de biospéléologie. Nous passons par l’entrée de « lou Pressepi » où se prépare une équipe d’explorateurs. La grotte glacée l’est de moins en moins…. Le névé s’amenuise d’année en année. Nous finissons la journée en faisant un grand tour jusqu’au plan Navella et revenons par le refuge du CMS et l’ancienne piste.

14/08 : Cathy, Catherine et moi suivons une équipe dans « lou Pressepi ». Je ferme la marche. Nous enchainons les puits jusqu’à environ -120m où je préfère m’arrêter et remonter tranquillement car je n’ai pas trop confiance en ma capacité physique. Les deux Cathy poursuivent la descente quelques puits supplémentaires avant de faire demi-tour.

15/08 : PiaggaBella est la cavité incontournable pour qui découvre le Marguareis. Nous somme 7 à monter jusqu’au refuge des italiens où nous retrouvons Andrea et Juliana ainsi que la joyeuse bande de spéléos italiens qui explorent ce secteur du massif. L’entrée de la grotte est en contrebas du refuge. Nous y descendons jusqu’à la salle blanche où Catherine et Josiane commencent leurs observations de la faune souterraine, à la recherche de mystérieuses bactéries qu’une lampe ultraviolette rend fluorescentes. Elles en trouvent sur le premier rocher examiné. De longs filaments bleus, d’autres rouges s’illuminent sous la lumière violette. Bernard et moi poursuivons la descente jusqu’au « passage secret » en prenant des photos. Lorsque nous revenons à la salle blanche, elles ont résolu le mystère des bactéries colorées : ce sont en fait des particules ou des fibres de plastique arrachées aux combinaisons ou aux baudriers des spéléologues. On en trouve un peu partout, particulièrement aux endroits où « ça frotte ». Voilà un nouveau sujet d’étude à lancer dans nos grottes : la pollution aux microplastiques semble vraiment universelle. Les UV permettent aussi de voir une multitude de chilopodes. Nous remontons au refuge italien partager leur découverte avant de revenir au col des Seigneurs.

16/08 : Début du démontage du camp et prospection entre le camp et « Lou pressepi ».

17/08 : Fin du démontage et retour à Toulon, les têtes pleines de bons souvenirs de grottes mais aussi de tous les moments de convivialité partagés au camp. Vivement le camp 2022.

M@rcel

Photos : Catherine et Bernard