Simar - 6 juillet

Participants : Jean-Claude, Patricia, Christophe, Anaëlle et Clarence

Patou et moi partons bientôt en vacances et les enfants sont en congés. Je leur propose donc d'organiser une dernière petite sortie le soir en semaine avant de partir 😊.

Pour un soir en semaine, il fallait choisir une cavité proche de Toulon. De plus, la plupart des routes forestières permettant d'accéder à nos terrains de jeu sont interdites à la circulation...

C'est donc le Simar qui a été choisi d'autant qu'Anaëlle et Christophe ne le connaissent pas.

Christophe pense pouvoir nous rejoindre vers 18h30 après son travail. Afin de faire travailler les enfants sur un équipement hyper confort et d'être prêt pour 18h30, on passe les récupérer chez eux à 16h30.

Nous nous garons sur le parking devant le terrain militaire de Tourris. On prépare les affaires, on enfile les baudriers et c'est parti pour une vingtaine de minutes de marche d'approche. Avec la chaleur, l'approche paraît plus longue que d'habitude 🤣🤣🤣🤣.

17h30 : on se lance dans l'équipement. Je laisse d'abord Anaëlle réfléchir à une équipement standard en demandant à Clarence de ne rien dire car il a déjà équipé cette cavité il y a quelques mois.

Anaëlle trouve la solution rapidement. Mais bon, une petite main courant et un "Mickey" assez bas dans le puits, ce n'est pas très confort...

Je propose donc aux 2 jeunes de réaliser un équipement qu'ils n'ont jamais vu. Je donne des indices afin de les orienter sur la solution et petit à petit l'ébauche de l'équipement est trouvé. On va d'abord installer une corde porteuse entre des arbres distants d'une bonne dizaine de mètres. 2 points de chaque côté, ça c'est facile. On amarre la corde sur le 1er arbre. Mais maintenant il va falloir tendre cette corde porteuse qui va supporter la corde de descente. Là, je fais appelle aux connaissances de Clarence.

• De quoi peut-on se servir pour avoir plus de force?
• Heu...... D'un palan d'une petite voix
• YES. Alors de quoi a-t-on besoin?
• De poulies et bloqueurs
• Oui mais je n'ai rien de tout ça... Juste des mousquetons🤣

Donc, la solution, c'est de faire un nœud sur la corde à 2m du 2ème arbre, de passer la corde dans le mousqueton de l'amarrage puis de retourner vers le mousqueton du nœud et d'y passer la corde en faisant un 1/2 cabestan.

Anaëlle tire maintenant sur le brin libre de la corde afin de tendre efficacement la corde porteuse. Une fois la bonne tension atteinte (enfin, une fois la limite des forces d'Anaëlle atteinte🤣🤣), on fait un nœud de mule pour verrouiller le montage.

Une fois la porteuse installée, on y place un mousqueton au niveau du puits dans lequel on passe le restant de corde. C'est bon elle touche le fond🤣. Mais en l'état, si on se pend sur la corde, celle-ci part immédiatement du côté où elle est amarrée, c'est à dire à gauche. Il faut donc installer un brin de corde à droite pour maintenir le montage pile poil à la verticale du puits.

C'est presque terminé, mais que manque-t-il? Après un moment de flottement et quelques indices, Anaëlle finit par comprendre que se servir de la porteuse comme main courante, ce n'est pas du tout pratique...

Elle installe donc une petite main courante près du sol.

Maintenant, le montage est normalement terminé. On peut approcher du puits en toute sécurité et installer son descendeur en position debout. Quel confort... Oui mais... Une petite amélioration est encore possible...

Je demande à Anaëlle de placer son descendeur et de se prendre sur la corde pour la faire réfléchir.

• Alors que se passe-t-il ?
• Et bien ça descend...... Et quand on va remonter, ça balancer
• Effectivement...

Il faut donc appliquer une contrainte vers le bas. Pour cela, elle installe une plaquette sur la paroi. De mon côté, je fixe une Dyneema sur le mousqueton de la corde porteuse. Afin de bien tendre la corde, je m'y pend également. Ensuite, Anaëlle fait un 1/2 cabestan dans le mousqueton de la plaquette, tend la cordelette et réalise un nœud de mule pour verrouiller le tout.

Pour vérifier l'ensemble, on reprend pieds en surface et on libère la corde. Et voilà, maintenant c'est parfaitement stable 😊.

Mais ce n'est pas tout à fait terminé. Je leur ai préparé une petite surprise. On va tester l'échelle spéléo pour remonter comme nos ancêtres spéléo🤣. Anaëlle l'installe sur la broche à la droite du puits.

Il est 18h30.

Ça faisait longtemps qu'Anaëlle voulait essayer l'éclairage acétylène que les spéléos ont utilisés jusque dans les années 2010. Je commence donc à lui présenter le matériel et notamment le principe de fonctionnement qui est assez surprenant. Et oui, on fait du feu avec de l'eau... Je prépare la dudule avec le carbure et l'eau. Il est temps d'essayer cet éclairage que je n'ai plus utilisé depuis plus de 10 ans. Et il démarre au quart de tour😊. La flamme est magnifique.

C'est le moment où Christophe nous rejoint. Il profite donc également de la démonstration pendant qu'il s'équipe.

19h : Anaëlle s'élance la 1ère. On commence à explorer tous les petits recoins de cette 1ère salle magnifiquement concrétionnée.

Anaëlle est conquise par cette éclairage acétylène qui procure une belle lumière chaude. Sans flash, le rendu sur les photos est génial. On dirait qu'il y a le feu sous terre...

On poursuit la progression en descendant au fond de la salle où Christophe et Anaëlle explorent tous les passages possibles😊.

Passage bas et on accède à la seconde partie du réseau. La galerie se termine sur un cul de sac où il est possible de descendre un puits.

Ce 2ème puits n'est pratiquement jamais descendu. D'ailleurs, en 20 ans de spéléo, je ne l'ai descendu qu'une seule fois.

Mais là on est en petit comité et les jeunes sont avides d'exploration. J'ai donc prévu de quoi équiper.

20h : Anaëlle se creuse les méninges et moi aussi car il n'y a qu'un seul spit et en plus mal placé et un petit amarrage naturel. Elle équipe sur ces 2 points, mais les frottements au moment de descendre vont être importants. Je lui propose d'installer un morceau de Dyneema pour reprendre la corde un peu plus bas afin de limiter les frottements.

C'est parti. On n'est que 4 à descendre. Patou reste en haut.

Ça frotte un peu mais c'est gérable. On arrive 5m plus bas dans une zone boueuse où l'on trouve également quelques sculptures d'argile😊.

La topo indique qu'au fond, un boyau remontant permet d'accéder à un puits remontant. Nous trouvons un boyau où Anaëlle s'engage. Je la suis...

Mais rapidement, ça se termine !!!! Demi-tour. On trouve d'autres départs mais qui ne sont pas très engageants... L'un d’entre eux pourrait être franchissable mais Anaëlle a un peu perdu la motivation😂.

Du coup, on remonte rejoindre Patou.

20h50 : On se dirige vers la sortie

21h05 : On est au pied du puits. Je fais la démonstration de la remontée à l'échelle en autonomie, c'est à dire que je m'assure seul avec mon descendeur sur l'épaule.

Finalement, seule Anaëlle testera l'échelle😊. Elle se débrouille très bien.

21h20 : Tout le monde est dehors.

On déséquipe le puits et on se change rapidement car il fait encore très chaud. Ensuite, on déséquipe la corde porteuse.

Anaëlle a beaucoup aimé l'éclairage acétylène mais a aussi rapidement trouvé les défauts : c'est gênant, on peut se bruler facilement ou l'un de ses coéquipiers, ça a tendance à s'éteindre quand il faut pas et ça sent mauvais...

Pour finir la journée, j'avais proposé un petit pique-nique à côté de la cavité. Christophe nous quitte de suite car un de ses fils est malade et est tout seul à la maison.

Par contre, Anaëlle a compris "petit grignotage" comme d'habitude et du coup n'a rien pris à manger mis à part quelques petits gâteaux. C'est pas grave, on mange quand même un peu en partageant😊.

22h : on entame la marche de retour et à mis chemin, mon téléphone récupère le réseau et de nombreuses notifications se font entendre. Pas de soucis, j'ai l'habitude. Mais en arrivant à la voiture, je jette un œil au téléphone et là une vingtaine de messages sur le WhatsApp du club. Oups, que se passe-t-il. En fait, c'est la mère d'Anaëlle et Clarence qui s'inquiétait car Anaëlle avait annoncée 19h30 comme heure probable de retour 😱. Effectivement, 3h de retard pour le Simar, c'est énorme...

Heureusement, Christophe qui nous a quitté plus tôt a fait une réponse pour rassurer les parents😊.

Bonnes vacances à toutes et à tous😊.

Jean-Claude