L'EAU RELIE
28 février 2007
Pour son premier jour de vacances, Marcel a organisé une sortie dans une cavité découverte récemment près du St Cassien. Se sont joints à cette sortie, Cathy, Lolo, Didou, Yves et moi-même.
Le rendez-vous était fixé vers 10H30 à Solliès-Toucas, mais seul Yves était à l'heure. En réalité le départ se fera vers 11H15 !! On ne dira pas qui était le plus en retard!!
Sur place, on commence par une petite pause casse-croûte rapide car avec le vent il fait un peu frais et en plus le ciel est couvert (il est même tombé quelques goutte pendant le trajet). Préparons-nous vite, il fera meilleurs sous terre.
Pendant que l'on s'équipe, Cathy disparait. A l'occasion d'une escale technique elle a rencontré les spéléos du 13 qui travaillent actuellement dans l'eau rélie. Il font une drole de tê^te en apprenant qu'une équipe de varois descend dans le gouffre alors qu'il n'ont pas encore pu aller vérifier le résultats de leurs derniers travaux. Cathy les rassure. C'est juste une visite. Il n'est pas question de leur piraterla première.
Avant de partir, je pose une question à Marcel :
« Marcel, est-ce que je mets au fond de mon kit ma petite corde de secours habituel »
« Non, non, pas besoin, c'est tout équipé. La corde d'entrée suffira. »
« Ok !»
Après 10 minutes de marche, nous arrivons à l'entrée, protégée par une grille. Une plaque gravée nous informe que la cavité est en cours d'exploration avec les N° de téléphone des CDS 13 et 83 pour toutes infos. 13H30, Marcel part le premier et équipe le premier puits. Après 2 fractios, toute l'équipe se retrouve en bas du 1er puits. Il fait plutôt chaud.
Et ça commence à se rétrécir: c'est le méandre du cocard bleu. Pas de doute, on est bien dans le Var. On se faufile à quatre pattes dans ce méandre qui débouche par une étroiture au sommet d'un puits de belles dimensions : le puits du menhir. Un méandre d'une cinquantaine de mètres fait suite à ce puits. Sur la topo, ce méandre semblait de dimensions convenables, mais son nom aurait dû me mettre la puce à l'oreille. Il s'agit du méandre de la cote fêlée !!! Et bien mis à part quelques zones plus spacieuses avec quelques concrétions, c'est plutôt plus serré que dans le premier méandre. Il y a même de beaux ramping.
Nous voilà enfin au sommet du puit de la goulotte. Pas de difficultés particulière. Par contre, Didou qui descend le premier nous conseille de placer la corde en « C » sur le descendeur car elle coulisse très difficilement. Pendant que le reste de l'équipe descend, Didou et Yves continuent la progression dans le méandre suivant. Il n'est pas très large, mais on tient debout. 2 minutes plus tard, une petite voix parvient à nos oreilles :
« Hé, y a pas de corde dans le puits suivant !!! Il fait une bonne dizaine de mètres et ça passe pas en escalade !!!! »
Dommage, ma corde aurait pu servir. Bon, voyons voir, quelles solutions s'offres à nous ? :
· Remonter et aller chercher une corde à la voiture,
· Stopper là notre explo !!! Bof !!!
· Récupérer la corde du puits que l'on vient de descendre !! Gloups !!
Avec Cathy, Marcel et Lolo, on étudie rapidement la situation. Le puits devant nous semble pouvoir se remonter en escalade. La troisième solution semble donc jouable. Lolo tente l'escalade et ça passe. Il récupère donc la corde et nous la jette Par contre, la désescalade est un peu plus périeuse, mais pas de soucis pour Lolo. Finalement, ça sert à rien les cordes dans les puits !!
Voilà donc la corde nécessaire pour continuer. On la donne à Yves qui la passe à Didou. Il ne reste plus à espérer que le prochain puits est équipé. L'accès est assez aisé et le puits du miroir présente un beau volume. Nous en profitons pour faire de nombreuses photos en multi-flashs pour faire des essais, ce qui prendra un peu de temps. Tout le monde se rejoint au pied de ce puits. Une petite escalade permet d'accéder à une petite salle concrétionnée (photo 57).
Nous poursuivons la progression par le méandre bauxitause qui conduit à la salle rouge. Situé en fin de topo, ce méandre paraît beaucoup plus petit que les précédants. Et effectivement, pas de doute, c'est étroit de chez étroit et en plus c'est bien humide !!! Hummmmm, un vrai régal ces 20m de ramping à plat ventre dans l'eau !!!! A vraiment un régal la spéléo !!!
Ce méandre débouche au sommet du puits qui mène à la salle rouge. L'accès est un peu délicat. Yves se présente les pieds en avants, place son descendeur et se jette dans le vide... Beau pendule !!! Les suivants vont se contorsionner pour tenter un départ moins aérien, mais bon, il faut quand même se jeter dans le vide. Je voulais tenter de faire une petite vidéo, mais le temps que je récupère ma torche dans le kit, Lolo était déjà sur la corde. Dommage, la vidéo ne montre que la descente de Lolo. C'est moins fun !!!
La salle rouge est la plus grande salle de la cavité avec quelques belle concrétions. Pendant que Yves et Didou continuent dans le laminoir final humide, le reste de l'équipe fait une pause photos dans cette salle. C'est la premières fois que je teste mes flashs et il faut voir dans quelles conditions ils déclenchent ou non. En lus, Marcel et Lolo semblent très intéressé par ces flashs pour les philippines. On fera une bonne cinquantaines de photos avant d'arriver à un résultat correct !!!! Heureuse que c'est du numérique !!!!
Malgré la durée de la séance photos, Didou et Yves ne sont toujours pas revenus. Marcel part à leur rencontre. Finalement ils étaient sur le chemin du retour.
Lolo entame le premier la remonté. S'enfiler dans le méandre bauxitose au sommet du puits est un petit exercice de dextérité !!! Sympa.
Arrivé au puits de la goulotte (celui qui n'a plus de corde), Lolo remonte direct en escalade. Après quelques secondes de réflexion, Cathy s'engage à son tour. Pour ma part, je n'étais pas vraiment tenté par l'exercice. Mais ayant vu mes 2 collègues passer, je me décide à tenter cette escalade et effectivement ça passe. Bon d'accord, j'étais beaucoup moins à l'aise qu'eux, mais j'y suis quand même arrivé. Marcel attend Yves et Didou car il n'est pas sûr qu'ils aient envie de passer en escalade. Finalement, tout le monde remonte en escale et le dernier remet la corde en place.
Vers 16H30, toute l'équipe est dehors. Il fait un superbe soleil, mail il y a toujours ce satané vent !!!! On referme l'entré et on retourne aux voitures.
Après nous être changés et habillés chaudement, Cathy nous propose un morceau de cake aux poires. Ca fait du bien.
Pour finir, Marcel nous emmène voir, non loin de là, les piquets plantés à la verticale de l'amont de la galerie du petit St Cassien.
L'équipe se quitte vers 18H.
Petite explo sympa de 3H.
Jean-Claude
L'EQUIPE